Interview Céline Jusot
Coach en bilan de compétences
Céline, tu es coach en bilan de compétences, pourquoi tes clients te recommandent ?
Les clients recommandent de faire un bilan de compétence avec moi parce qu’ils ont avancé, progressé, évolué. La promesse que je fais aux clients que je reçois, ce n’est pas forcément leur dire : vous allez trouver toutes les réponses à vos questions à la fin du bilan mais vous allez reprendre la main sur votre vie professionnelle, vous allez arrêter de subir.
Finalement prendre la main sur sa vie professionnelle, c’est reprendre la main sur sa vie entière. En général, il y a des répercussions aussi sur d’autres aspects. Et c’est ce que qu’ils apprécient. Ils ont repris de l’autonomie et le gouvernail de leur vie. De ce fait, je pense que ceux qui me recommandent, ont trouvé que ça leur avait vraiment fait du bien et que ça pouvait être utile à d’autres.
Qu’est ce qui te motive dans les bilans de compétences ?
Ce qui me frappe de plus en plus, c’est lorsque les gens sont confrontés à des questionnements, leur réflexe naturel est de chercher des réponses à l’extérieur.
Ils vont consulter Pierre, Paul ou Jacques, ou solliciter l’avis d’un spécialiste quelconque. Cependant, je suis persuadée qu’une prise de décision éclairée nécessite de se tourner vers soi-même.
C’est précisément ce que l’on réalise lors d’un bilan, en identifiant ce qui est réellement important pour soi. Il s’agit de découvrir les forces qui nous font avancer, de comprendre
notre propre mode de réussite et d’apprendre à se recentrer sur soi-même.
Ce processus ne se limite pas à un simple bilan, il devient une ressource précieuse pour les 25 prochaines décisions que nous aurons à prendre dans notre vie.
Je suis convaincue que l’autonomie découle de cette capacité à se comprendre, à établir les critères de discernement appropriés, et à reconnaître que ce qui est bénéfique pour quelqu’un d’autre ne l’est pas nécessairement pour soi.
En prenant des décisions éclairées, en se plaçant au bon endroit, en cultivant une énergie positive, nous pouvons véritablement aspirer au bien-être et au bonheur.
Quelles sont tes plus belles expériences ?
La première personne qui me vient à l’esprit est une cliente qui semblait avoir un grand potentiel intellectuel, mais n’avait pas pu poursuivre des études en raison des circonstances de la vie. Elle a été dirigée vers des métiers qui ne lui convenaient pas, mais ressentait toujours le besoin de liberté, alors elle a choisi de devenir nourrice. Bien qu’elle ait exercé ce métier avec joie pendant un certain temps, elle a finalement réalisé qu’elle aspirait à autre chose.
Nous avons travaillé ensemble, et ce qui était surprenant, c’est qu’elle est sortie de notre bilan de compétences avec des objectifs plutôt vagues. Elle souhaitait travailler sur le deuil avec les gens et continuer à s’engager dans des activités créatives. Ce n’était pas plus abouti que ça mais elle était satisfaite.
Lorsque je l’ai rappelée six mois plus tard pour faire le point, elle m’a révélé que son mari lui avait offert un kit de tatouage. Finalement, elle envisageait d’ouvrir un salon de tatouage. Cela divergeait quelque peu de ce que nous avions initialement discuté, et pourtant, d’une manière étrange, c’était aussi conforme à nos échanges.
En fait c’était plutôt pas mal, je lui ai expliqué que dans un salon de tatouage, on était souvent confronté à des situations de deuil, accompagnant les clients à travers des moments significatifs de leur vie, et en même temps, l’aspect créatif était très présent.
Bien que l’idée n’ait pas été exactement celle que nous avions envisagée ensemble, je me suis réjouie pour elle. Elle avait trouvé son chemin de manière autonome, et l’ouverture d’un salon de tatouage, malgré sa surprise initiale, correspondait étonnamment bien à notre discussion sur la gestion du deuil et la créativité.
Ce qui m’émeut particulièrement dans les bilans de compétences, c’est lorsque les personnes réalisent qu’ils aspirent à exercer ma profession ; c’est toujours un moment très gratifiant.
Par la suite, je les guide dans leur parcours de formation pour devenir consultants ou les accompagner dans des sessions d’analyse de la pratique.
Ce qui suscite un sourire, c’est que certaines personnes, avec lesquelles j’ai tissé des liens depuis de nombreuses années, finissent par devenir mes collègues ou mes copines.
Qu’as-tu envie de transmettre aux consultant dans l’analyse de la pratique des bilans de compétences ?
Dans un bilan de compétences, il existe un cadre légal, une structure reposant sur une promesse et une délimitation du temps avec un nombre d’heures convenu. L’analyse de la pratique vise précisément à s’assurer que les participants respectent ce cadre établi. Ce qui me séduit particulièrement, c’est que, au sein de cette structure prédéfinie, chacun parvient à développer son propre style.
L’objectif de ces ateliers d’analyse de la pratique est de créer un espace où chacun peut soulever une difficulté, poser une question ou solliciter l’avis des autres. Chaque participant a ensuite l’occasion de partager son expérience, mais sans imposer sa réponse comme la seule manière de procéder. C’est une approche que Thierry partage depuis le début, et c’est l’une des raisons pour lesquelles je collabore avec lui.
Contrairement à certaines formations qui dictent une vérité incontestable, Thierry partage l’idée que le monde est meilleur lorsque chaque consultant excelle dans ce qu’il fait le mieux. En fonction de notre personnalité, de notre rythme et de notre mode de fonctionnement, nous attirons des clients différents, et il y a une multitude de clients potentiels.
Ce que j’apprécie particulièrement dans cette approche d’analyse de la pratique, c’est la similitude avec les bilans de compétences. L’objectif est d’aider les individus à exploiter au mieux leurs compétences, afin d’optimiser leur performance.
Merci Céline pour cet interview.
Merci Mélanie.
Notre formation : Bilan de compétences
Regardez la vidéo sur : YouTube
L’expertise de notre formateur :
- sur Linkedin Céline Jusot
- sur notre site Céline Jusot
0 réponses sur "Interview Céline Jusot"